Grammatica Habraea absolutissima in duos libros distincta
Objet musée
Numéro d'inventaire : 00607
Titre : Grammatica Habraea absolutissima in duos libros distincta
Dénomination contrôlée : Livre
Désignation de l'objet : Isaac Levita (Joannes), Grammatica Hebraea absolutissima in duos libros distincta, 4ème édition, Ex officina Christophe Plantin, Anvers, 1564, 162 p.
Matériaux : Papier
Dimensions : 21,0 cm x 16,0 cm
Mode d'acquisition : achat
Source de l'acquisition :
Personnes/Organisations liées : Levita, Isaac;
Plantin, Christophe
Datation (période) : 1564
Date de production : 1564
Provenance géographique : Belgique, Anvers
Provenance géographique :
Informations historiques : es Juifs disposaient au Moyen Age de quantité de textes hébraïques et araméens très différents. Il y a par exemple l'Aroech (vers 1110), un gigantesque lexique de littérature talmudique et rabbinique. Les hébraïstes chrétiens tentèrent eux aussi de l'utiliser pour percer les mystères de la Bible. Le premier livre imprimé en hébreu, un ouvrage très en vue parmi les exégètes juifs et chrétiens, le Sefer ha-Sjorasjim de David Kimchi (Livre des Racines, vers 1200), est un dictionnaire très fourni de la Bible. Un contemporain juif des premiers hébraïstes chrétiens, Elia Levita, écrivit des dictionnaires nouveaux qui suscitèrent immédiatement l'intérêt de ses collègues chrétiens.
La grammaire compacte de Mozes Kimchi, frère aîné de David Kimchi, était couramment employée jusqu'à ce que paraissent les ouvrages plus complets de David Kimchi, d'Abraham de Balmes et les nombreux ouvrages d'Elia Levita, traduits en latin par Sebastian Münster notamment.
5. Grammatica Hebraica auteurs chrétiens
(35-43)
Les érudits chrétiens admettaient volontiers qu'ils avaient besoin du savoir judaïque pour étudier la Bible, mais ne voulaient pas en être entièrement dépendants. Ils publièrent donc eux aussi des traités, en latin.
Le premier fut le volumineux ouvrage de Johann Reuchlins (1455-1522) Radimenta en 1506.
A Paris parurent des ouvrages de François Tissard et Agazio Guidacerio et à Louvain de Johannes Campensis et Nicolaus Clenardus.
Sebastian Münster de Bâle occupe une place importante, non seulement en raison de ses nombreuses traductions d'ouvrages linguistiques judaïques, mais aussi pour ses propres grammaires. Johann Forster rédigea quant à lui un dictionnaire qui prenait délibérément ses distances des influences juives.
Johannes Isaac Levita, un rabbin converti au christianisme, était professeur aux universités de Louvain et Cologne et collaborait avec Christophe Plantin.
Le calviniste Petrus Martinius écrivit une grammaire scientifique 'moderne' qui allait influencer durablement l'enseignement aux Pays-Bas en particulier, où la 'Officina Plantiniana' avait lancé l'impression de livres en hébreu dans les années 1580.
Parmi les nombreux traités en hébreu parus en Europe au fil des années, citons ceux de Caspar Melissander, Robertus Bellarminus et Thomas Erpenius.